Le Bien-Etre Animal placé au coeur de nos activités
Le Bien-Etre Animal (BEA) prend en compte les dimensions relationnelles, affectives, émotionnelles et comportementales tenant compte de la sensibilité de l’animal. On peut le concevoir de différentes façons :
- l’absence de blessure, de maladie et de douleur manifestes.
- l’absence de souffrance d'un point de vue plus général et considérant que l’animal ne souffre que lorsqu'il ne parvient pas à mobiliser ses ressources physiologiques et/ou mentales pour faire face aux contraintes qui lui sont imposées.
- Enfin, en prenant en compte les deux aspects précédents, on peut considérer que le bien-être animal est l’état dans lequel se trouve un animal quand il peut exprimer les comportements naturels de son espèce et agir selon ses préférences.
Ainsi, l'ensemble de nos activités s'inscrit donc dans un strict respect de l'animal et des cinq droits fondamentaux du rapport Brambell (1965 ) :
- Absence de douleur, maladie ou lésion,
- Absence de faim, de soif ou de malnutrition,
- Absence de stress (environnement, stress physique),
- Absence de peur, anxiété, détresse,
- Possibilité d'y exprimer un comportement normal de son espèce.
L'hébergement.
L'environnement d'élevage est conçu de sorte à prendre en compte les états mentaux de l'animal et sa sociabilité, tant dans les relations avec ses congénères qu'avec les zootechniciens. Cet environnement est stable, contrôlé (air ambiant, température, humidité, luminosité), enrichi d’accessoires permettant aux animaux d’exprimer certains comportements naturels, participant ainsi à leur bien-être. Aliments de qualité et eau sont bien évidemment mis à disposition en quantité. Les animaux sont placés en petits groupes restreints, respectueux de leurs habitudes comportementales. Une surveillance sanitaire poussée garantie la bonne santé des animaux. Les dimensions des compartiments d’hébergement sont fixées par la directive européenne 2010/63.
Le transport.
Facteur de stress, il est limité au maximum. Grâce à une organisation avec un élevage central de statut sanitaire SOPF, ces animaux peuvent être dirigés vers les structures de site en moins de cinq minutes de transport. Ces trajets s'effectuent dans le respect des réglementations (règles de transport, protection des animaux). Les transports longs sont évités au maximum. En effet, le transport impose aux animaux une modification de l’environnement, du groupe et de l’alimentation. La plupart des importations sont réalisées sous formes non respirante (paillettes de spermes, embryons) et n'implique pas d'animaux vivants.
Bien que leur transport reste limité, à l’arrivée sur site, les animaux sont hébergés au calme et surveillés pendant une période d’acclimatation. Celle-ci leur permet de récupérer du stress lié au transport et de s’adapter à leurs nouvelles nouvelles conditions de vie.
Les études.
Le respect de l'animal c'est également une réflexion 3R : remplacement, réduction et raffinement. Les projets d'études à mener sont validés par le comité d'éthique dans le cadre de cette réflexion.
Remplacement. Les études sur animaux ne sont autorisées que lorsqu'aucune autre méthode (modèle de type in vitro ou in silico) ne permet de répondre à la question scientifique posée.
Réduction. L'élevage préalable nécessaire est dimensionné correctement pour permettre de répondre de façon optimale au besoin (dans un souci d'éthique animale et de maîtrise des coûts). Le nombre d'animaux impliqués est réduit à sa juste valeur optimale, assurant une signification statistique à l'expérience. La maîtrise de la variabilité permet également de réduire le nombre d'animaux. Les pratiques d'élevage sont standardisées, l'utilisation de lignées à faible variation génétique est préconisée.
Les méthodes invasives ne sont autorisées que lorsque d'autres méthodes (imagerie, télémétrie/enregistrement à distance) ne peuvent être envisagées. La télémétrie permet de réaliser des enregistrements réguliers sans inconfort pour l'animal. Il n'est plus nécessaire de recourir à d'autres animaux pour chaque étude. Enfin les données de fin d'étude sont réutilisées et valorisées au maximum possible, pour éviter la répétition d'études simialires. Les conséquences faibles sur le bien-être de l'animal, la durée d'une étude ou encore les propriétés pharmaco-cinétiques d'un produit peuvent également permettre des études successives sur un même animal. Cela permet de limiter le nombre d'animaux utilisés, d'améliorer la fiabilité des données et de diminuer les coûts.
Raffinement. Il s'impose pour diminuer les contraintes ou l'éventuelle douleur : l'hébergement est enrichi, le cas échéant analgésiques et anesthésiants sont préconisés. Lorsque l'environnement de l'animal est modifié, une habituation aux nouvelles conditions expérimentales est mise en place. Le stress lié à la manipulation est diminué par un apprivoisement. Lorsque les études induisent des douleurs chroniques, les conditions de l'animal sont adaptées et enrichies. Des points d'arrêt anticipé sont prévus pour permettre de définir avant l'étude les critères et signes cliniques précoces (perte de poids, changement de comportement par exemple) qui permettent de prédire une évolution douloureuse pour l'animal. Il est ainsi possible d'intervenir avant cette évolution sans invalider l'étude.
Diminuer les contraintes imposées aux animaux d'étude fait l'objet de formation règlementaires. Les examens sont réalisés par un personnel formé habilité dans le respect des pratiques vétérinaires et un matériel adapté au type d'intervention.